ALICE et les Sortilèges


 

 

 

 

 

 

 
livret et musique - Robert Clerc
commande - création 2022
avec le soutien de la Loterie Romande, du Fonds Mécénat SIG et d'une fondation privée.    

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thématique du livret.
 
Pour paraphraser Lewis Carroll qui fait dire à Alice :
« .. à quoi peut bien servir un livre sans image », on pourrait ajouter :

A quoi peut bien servir une histoire sans musique !

Ce petit opéra à l’adresse d’un jeune public, inspiré de l’œuvre « Alice au pays des merveilles », offre une musique au voyage solitaire de cette petite fille bien sage, dans un monde où tout est bizarre.

Alice, où es-tu ? Je suis à l’envers ! Où se trouve cet endroit ?

La tête en bas, les pieds en l’air, à chaque endroit, se trouve l’envers.

 

« Je me demande si, un jour, les choses redeviendront normales … » se dit Alice à l’heure de la pandémie. 


Le monde à l’envers.

Dans l’œuvre de Lewis Carroll, c’est le monde des adultes qui est inadapté face à cette petite fille, parfaitement éduquée, responsable et pleine de bon sens.
Un monde où les valeurs adultes et le sens commun ne sont plus la référence :

c'est un regard d'enfant qui mesure le monde des adultes.
Ici, l'enfant détient la « sagesse », la « justice » et la « vérité ».


A la fois actrice et spectatrice, Alice traverse avec étonnement et aplomb, un monde qui ne l’attend pas et qu’elle semble construire autour d’elle. Elle tente d’appliquer à un environnement sans logique, un discours, des connaissances, des éléments acquis à l’école, mais en vain. Le pays des merveilles est un monde analogique, où l’étrange jaillit par surprise, d’un glissement du quotidien. Ce monde est une émanation de la réalité.

Au cours de ses pérégrinations, cette petite fille bien sage et bien éduquée, s’efforce de mettre du bon sens dans ce monde à l’envers qu’elle ne comprend pas, mais dont elle accepte l’étrangeté. Alice prend tour à tour, le rôle d’une maîtresse d’école qui tente de mettre de l’ordre dans un monde foutraque, puis celui de l’élève stupéfiée par tant de « non-sens ».

Elle rencontre une ribambelle de personnages qui lui sont incompréhensibles, autant d’interlocuteurs avec lesquels elle a de la peine à trouver un terrain d’entente. Mais la curiosité d’Alice à l’égard de ces personnages, l’attention bienveillante dont elle bénéficie, et l’intérêt mutuel qu’ils se portent, malgré leurs incompréhensions, est tout le charme de cette histoire.

Est-il nécessaire de les comprendre à tout prix pour aimer les autres ?

« L’enfant au Pays des Merveilles,
Où tout est si bizarre,
Où l’on bavarde avec les bêtes, … »